La force du brou de noix
Publié le 24 Février 2010
Ce matin j'ai découvert une artiste qui m'était inconnue : Chohreh Feyzdjou. Une femme, décédée en 1996 à 40 ans. Une femme exilée en france et qui avait voulu ne plus être connue que par son origine et sa religion. Elle a alors enterré son oeuvre en belgique pour dire qu'elle voulait ne plus être cette artiste juive iranienne mais juste une artiste ; elle a alors passé au brou de noix ses dessins, son atelier, ses pots, ses pinceaux, ses chiffons, et tout et tout. Puis elle a présenté son travail selon les codes du commerce : étiquetage, répertoriage, étal… Les peintures furent cousues les unes aux autres, comme des lés de tissus, puis roulées. Les chiffons, les papiers furent mis en cagettes, les dessins roulés et installés tels des boîtes de conserve. Le tout est devenu une boutique. C'est au musée de Picardie.
La semaine prochaine une autre boutique ouvre dans le lieu où Kema et moi-même dansons : le Safran. J'ai hâte !