De lignes en lignes
Publié le 30 Avril 2010
Luis sepulveda - L'ombre de ce que nous avons été. Retour au Chili. Trois hommes avaient été exilés, après leurs actions menées sous la dictature de Pinochet. Ces gauchistes sexagénaires attendent dans un entrepôt l'arrivée du Spécialiste. Mais ce Spécialiste va être victime du sort. Vont-ils agir sans lui ? La plume de sepulveda est celle d'un homme marqué par la souffrance et l'exil. Cette dimension marque son écriture, et j'y suis sensible. En revanche, j'ai moins été affectée par l'aventure de ces hommes un peu en fin de course à mon goût. Je ne sais pas vraiment ce qu'il faut penser de ce récit, bien construit, fluide mais qui m'a un peu laissé en appétit, moi la gourmande.
Henri Calvet - L'italie à la paresseuse. Arrivé avec la hotte du père Noël. Un texte de 1949 dans lequel Henri Calvet se laisse aller au récit de voyage. Mais ce récit a un goût particulier, on va jusqu'à douter de sa réalité. On se sent perdu entre les Buttes Chaumont et les ruelles italiennes, sans plus savoir si nous sommes dans une réalité vécue ou un imaginaire livresque. Un peu perturbant.
Paul Dowswell - Un étranger à Berlin. Un roman jeunesse que Lisa avait prêté à yulen. 1941, entre la pologne et l'Allemagne. Piotr, un jeune polonais est confié à un orphelinat après le décès accidentel de ses
parents. Mais son physique l'amène à être sorti de ce réseau pour être accueilli par une famille berlinoise plutôt fervente de l'idéologie nazie dominante. Les événements, la rencontre amoureuse,
la curiosité conduisent Piotr à l'engagement. Un texte qui nous permet de nous interroger sur les relations humaines, la peur de la différence et le penchant que l'homme peut avoir pour la
facilité…
Edgar Hilsenrath - Fuck America Jakob Bronsky débarque à Braodway en 1956. Il vient là pour écrire un roman sur son expérience du ghetto dans la seconde Guerre mondiale. Un roman qui s'intitulerait Le Branleur. L'ironie va dominer le récit. Pas mal. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les yankees américains ne doivent pas être le rêve de l'auteur… Cette entrée est plutôt drôle d'ailleurs, et donne un visage plaisant au récit. En revanche, je vais faire ma mijaurée mais j'ai trouvé qu'il y avait trop de gros mots à mon goût…
Katarina Mazetti - Le Mec de la tombe d’à côté. Désirée a perdu depuis peu son conjoint et elle se recueille régulièrement au cimetière. Sur la tombe d'à côté, il y a Benny. Lui il vient retrouver le souvenir de ses parents. Un lieu de rencontre surprenant qui va donner lieu à une histoire d'amour impertinente entre la bibliothécaire et l'éleveur de porcs. 2 mondes divergents, dans une suède rurale. J'ai vraiment, vraiment beaucoup rigolé. Merci Lisa pour ce prêt.
Katarina Mazetti - Les larmes de tarzan. La suède urbaine est là le lieu d'une rencontre amoureuse. ici aussi les univers sont opposés, sociologiquement opposés. On passe de l'opulence à la difficulté d'une femme salariée seule avec ses enfants. un père disparu et fragilisé par la maladie mentale. Un contexte économique de crise. Une femme qui veut s'en sortir mais s'enlise. Ce texte est moins drôle que le premier, mais a un certain charme.
R.J. Ellory - Seul le silence. Un thriller américain. Joseph grandit dans la géorgie rural. L'école et sa maîtresse lui permet de découvrir le plaisir des mots puis celui d'écrire. Mais il est également poursuivi pas les morts de jeunes filles, morts étranges, corps découpés, assasinats inexpliqués. L'amour vient donner une autre couleur a sa vie, mais vient aussi tout compliquer. Son parcours l'emmène à New york, mais la mort le fait revenir dans ses terres d'origine. Pas possible d'en dire plus sans dévoiler l'intrigue. Je peux juste dire que le récit est fluide mais pas si original. Le lien entre l'amour et la mort apaise le visage noir du texte. Mais mes impressions de lecture reste plutôt marquées par un peu de facilité… Ellory tente de masquer le criminel mais son identité est tout de même assez vite flagrante…
Dès que j'ai le courage et le temps ,
je vous cause de la petite dizaine de BD lue en même temps que ces romans.
C'est chouette quand on a le temps de lire, non ?
Je file boire mon thé, demain debout à 5 h 45 pour aller jouer à Compiègne.